2013-01-06

PUSH COMIC(Ah Tui)



« Les BD paraissent exagérément surrealists, 
   mais la vie est encore plus folle. »




Né en 1962 à Hsinchu, Ah Tui est une figure importante dans le paysage de la bande dessinée taiwanaise. Il est non seulement un grand illustrateur de BD indépendant, mais aussi un concepteur d’art toys (petites figurines en plastique vinyle), dessinateur et observateur de modes de rue.  C’est un créateur aux multiples facettes, qui jongle entre la BD et le multimédia. Son sujet de prédilection est la science fiction, mais pas n’importe laquelle. Une science fiction qui s’éloigne de la norme, remplie de codes de lecture occidentaux et obéissant à un style particulièrement minutieux, ce qui attire la curiosité des lecteurs, qui se retrouvent comme pris dans un jeu de codes qu’ils doivent déchiffrer.

En octobre 1985, il publie son premier opus Le symbole du Taichi. Il compte aujourd’hui à son actif plus de 20 œuvres. Parmi ses premières BD, on peut citer L’homme aux neuf vies, publiée en 1985. Son style à la fois raffiné et sophistiqué, ainsi que l’extrême qualité de ses BD à l’européenne, font l’objet de l’admiration des Français. En 1995, une autre de ses œuvres, Balezo, est parue en série dans la revue de BD mensuelle française KAMEHA. Elle fut la première BD taiwanaise à pénétrer le marché européen. Une autre BD, L’île promise, déclinée en trois tomes et parue en 1998-1999, a même été traduite dans la langue de Dante et fut la première œuvre taiwanaise de ce genre à être publiée en Italie (per questa edizione Edizioni BD) en 2005, ouvrant une nouvelle ère à la bande dessinée taiwanaise. Plus récemment en 2012, deux de ses albums, L’homme aux neuf vies et Nouveau paradis, ont été édités en chinois simplifié en Malaisie et à Singapour.

Il a été invité par le GIO à participer à la 39ème édition du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême en janvier 2012.
En août de la même année, le département de media et communication de l’université Shih Chien lui propose un poste de maître de conférence en qualité de technicien spécialisé.

Au mois d’octobre, il a été le premier Taiwanais à être invité au festival Les nouveaux mangakas, organisé à Grabels. La seconde étape de sa tournée française s’est effectuée  en Savoie, où il a également exposé à l’occasion du Festival International de la BD de Chambéry.

En plus de contribuer à asseoir la notoriété de la BD taiwanaise à l’étranger, Ah Tui a été l’instigateur des échanges franco-taiwanais dans le milieu de la bande dessinée. Avec plusieurs participations à des festivals internationaux, Ah Tui est devenu « le Premier Bédéiste de Taiwan ».


 BLOG 
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Chang Sheng




« Les BD, c’est la vie. »



Né à Taipei en 1968, Chang Sheng est diplômé de l’école d’art et de commerce Fu-Hsin, section peinture occidentale. Alors qu’il occupait le poste de directeur de création dans la compagnie publicitaire Dentsu, Young & Rubicam, il s’est vu décerner à plusieurs reprises les Times Advertising Golden Awards, 4A Advertising Creativity Awards, Creativity Awards et New York Festival Advertising Awards.

En 2004, il décide de mettre un terme à 15 années de carrière publicitaire et se lance dans le monde de l’animation. Enfant, il était comme ensorcelé par les œuvres de Yukinobu Hoshino, le maître japonais des mangas de science-fiction. Lorsqu’il dessine des BD, Chang Sheng excelle dans le réalisme, dans l’interprétation de la science-fiction, du fantastique, et d’autres styles. C’est un fervent adepte du principe selon lequel « il faut laisser libre cours à l’imagination prisonnière de notre cerveau ». Pour lui, la bande dessinée est comme une source de vie, génératrice d’une imagination sans limite. Quant aux bédéistes, ils seraient des hommes pourvus d’une imagination débordante et d’une capacité de création intarissable.

Il se consacre aujourd’hui à la réalisation de BD et à l’illustration. Il a notamment participé au design du « Pavillon de contes pour enfants en 3D - Alice au pays des Merveilles » et a dans le passé assuré la maquette de couverture de la revue en ligne Apple Magazine. Ces dernières années, Chang Sheng s’est essayé à la peinture à l’huile. Une de ses œuvres va être exposée dans l’exposion collective ‘Asia Dragon, Aspiring’ à Shanghai en 2013. Puis, à l’occasion du projet « Entre art et création », ses peintures à l’huile du personnage d’Alice ont donné lieu à une représentation en 3D. L’héroïne a été modélisée sous forme de statuettes numérotées. A l’avenir, Chang Sheng entend bien continuer à explorer les possibilités offertes par l’art de la BD et de l’animation.

Les droits de deux de ses œuvres, Stanle et X-Girl, ont été achetés par la France et l’Italie. Chang Sheng n’entend pas s’arrêter là : son nouvel opus Oldman est actuellement publié en série chez l’éditeur Tong Li dans la revue Dragon Youth.

Prix :
2004 Prix du graphisme pour nouvelles, décerné par le GIO: STANLE
2011 Premier prix de la BD jeunesse et grand prix de la BD de l’année, décernés lors de la cérémonie des Golden Comic Awards: BABY.
2011 Prix de la meilleure BD décerné par l’institut de Recherche Pédagogique, pour la nouvelle Le Grand Hôtel du pays des rêves

Hsien-Tsung Chou




« La BD est un moyen important pour m’exprimer. »


Né en 1962, Hsien-Tsung Chou a derrière lui une carrière de plus de trente ans ; il a publié plus de 50 livres aux éditions Ching Win. Il souhaite, à travers ses BD, combiner l’éducation à la distraction. Grâce à de nombreuses œuvres de qualité, il a acquis une certaine notoriété. Outre sa passion pour la BD, ce qui l’a également poussé à créer sa saga Guerriers d’Origami, c’est sa motivation à intégrer la technique de l’origami au monde de la bande dessinée, afin de rendre la lecture plus accessible aux enfants. Il est ainsi parvenu à aiguiser l’esprit créatif des petits, en les incitant à réaliser des pliages de leurs propres mains. Fidèle à ses idées, il a récemment ajouté de nombreuses nouveautés dans sa BD Légende du navigateur des étoiles, publiée en série dans Joy, magazine spécialisé en bandes dessinées. Le cadre de l’intrigue s’est étendu à un univers sans limite.
Depuis le début de sa publication en 1990, la série des Guerriers d’Origami a connu un grand succès en Corée, puis à Singapour, au Vietnam, en Malaisie, à Hong Kong et en Chine continentale. Les tomes de Guerriers d’Origami et de la deuxième série Guerriers d’Origami G se sont vendus à plus d’un million d’exemplaires à Taiwan. Le dernier tome, Guerriers d’Origami X, a été publié en août 2009. Cette série de BD a obtenu toutes sortes de récompenses, mais elle est avant tout la première série à avoir été adaptée en dessins animés! 

Plusieurs groupes, dont le coréen Gang Won, ont investi 6 millions de dollars US pour adapter les Guerriers d’Origami en films d’animation, lesquels ont été diffusés par la plus grande chaine de télévision coréenne SBS. Outre SBS, d’autres partenaires étrangers issus de divers milieux d’activité ont contribué à la promotion de cette série de films d’animation: la compagnie hongkongaise Animation International Ltd., la compagnie japonaise de fabrication de jouets Wiz Ltd. Cette équipe internationale, par de souci de clarification des relations, souvent très complexes, entre les personnages, a adapté et simplifié le scénario d’origine. Les 52 épisodes ainsi produits ont connaissent un grand succès en Corée et à Taiwan, et font des Guerriers d’Origami une BD de plus en plus célèbre !


Prix :
2010 Prix de la meilleur BD jeunesse: Guerriers d’Origami X   
2011 Prix d'excellence décerné par l'Institut National pour la Compilation et la Traduction: Légende du navigateur des étoiles